• Quelques photos du raid Thailande sont dispo sur:

     http://www.blogg.org/blog-37695-album-25805.html

     Narration / commentaire à suivre...


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  • D'aucuns me font remarquer avec justesse que ce blog s'est fait fort silencieux.
    C'est vrai, je l'avoue... trop de travail, trop de soucis, trop de vie moderne, trop de tout. Mais je n'oublie pas les fondamentaux. Ceux qui me connaissent le savent: je n'oublie jamais rien. C'est bien la tout mon probleme.

    J'ai donc beaucoup a raconter et peu de temps pour le faire.

    Mon voyage en Turquie, à Bodrum, hébergée dans une vrai famille turque pour découvrir et comprendre si et pourquoi les turcs sont si différents que ça. Pour apprendre à avoir de longues conversations avec Minné, qui ne parle ni Français ni Anglais mais avec qui la communication est pourtant si naturelle. Pour apprendre à me détendre aussi: j'ai rarement aussi bien dormi.

    Mon voyage au Maroc, l'aventure d'une vie. Un raid avec 4x4, motos et quad. Traversée de l'Atlas puis du désert. Ensablement dans les dunes, soins aux blessés, chutes diverses, mondes parallèles. On nous ment quand on dit que le monde est petit. Le monde est immense. Il y a quelque part dans un tout petit coin du monde, une batisse où vivent des triplés qui vendent des cocas surprenamment frais à ceux qui s'ensable dans les dunes environnantes. Il y a, un peu plus loin, un docteur chinois qui ne parle qu'anglais et qui travaille dans un hopital marocain où il remet les os en place sans donner d'anesthésiques.

    Mon week end à Paris, pour voir les Enfoirés faire leur cinéma. Ce grand souffle de vie avec tous ces sourires. Regarder le rideau qui se lève, se retourner pour voir 16.000 visages émerveillés qui sourient, tout simplement. Ces rencontres un peu étranges et moi qui me retrouve à héberger quelqu'un, moi qui ne fais confiance à personne. Le monde est grand, très grand.

    Je posterai des photos, à l'occasion. Mais en attendant, même si j'oublie d'écrire, je n'oublie pas de vivre.


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  • Suite à changement de programme (lire: démission et changement de poste), me revoilà sur la route pour plus longtemps que ce que j'aurais imaginé.
    Du coup, il me faut improviser un calendrier de vacances et tirer profit du temps qui m'est imparti.
    La première étape sera le long du Chemin de Compostelle. Disons du GR65 puisque ce serait de la flagornerie de ma part que de dire que j'ai fait le Chemin. Céline et moi avions toujours dit que nous devrions faire un voyage ensemble, c'est le bon moment. Nous voilà donc parties entre copines-belles sœurs pour un petit voyage qui nous ravit. Il y a du chemin et de l'espace pour moi, de l'art et de l'histoire pour elle et la promesse d'un bon moment pour nous deux. En plus, la notion de voyage sans dégagement de carbone titille ma fibre d'écolo coincée dans un corps de businesswoman globetrotteuse.
    Nous sommes donc parties, sac au dos, pour quelques jours le long du GR.
    Les preuves en images sont sur: 
    http://www.blogg.org/blog-37695-album-19777.html

    Nous avons plus ou moins suivi les étapes (plutôt moins que plus). Nous avons subi les ampoules, rencontré des gens (coucou spécial aux « Toulonnais » de la part des « Petites »), parlé aux vaches, profité du calme, couru sous la pluie, soigné nos ampoules, couru pour éviter la pluie, développé une dépendance à la bière fraîche, craint que la Bête du Gévaudan ne se réveille, cueilli des fleurs. Bref nous nous sommes régalées.
    Le Chemin c'est bien parce que c'est une auberge espagnole à l'envers: chacun y trouve ce qu'il est venu y chercher. Et personne n'en repart les mains, le cœur ou la mémoire vide.
    Je crois que c'est encore mieux quand on n'y cherche rien de précis. Parce que c'est désintéressé et que ça ne sert à rien. Comme Mozart, c'est de la beauté purement gratuite. Et l'avantage, c'est qu'il restera toujours une route à emprunter, pour aller voir ce qu'il y a au bout. Comme l'écrivait un certain JJG : "Je vais là où finissent les impasses, au fond des miroirs, au delà des glaces."

     


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  • Il vient de m'apparaitre qu'il y a tout juste un an que je tiens ce blog. Et par "tiens", je veux dire que j'y poste épisodiquement des messages à la qualité variable et des photos plus ou moins floues.
    J'en ai donc profité pour faire un bilan de cette année. Cette année j'ai:
    • Changé de boulot et de rythme de vie
    • Renoncé à être la chouchoute du prof
    • Vu le soleil se coucher sur trois continents
    • Appris à faire du chien de traineau
    • Choisi de ne pas avoir le vertige sur une falaise de Santo Antao
    • Choisi de ne pas être timide (et échoué)
    • Dit plus de choses que je n'aurais voulu mais moins que je n'aurais du
    • Eté raisonnablement raisonnable
    • Rayé un ou deux éléments sur la liste des choses que je dois faire dans ma vie
    • Réussi à ne tuer personne malgré les incitations et les occasions
    • Joué à "jette-toi par terre sur l'ours en peluche" avec Alice et aimé ça
    • Essayé d'être là quand on me le demandait
    • Fait un seul passage aux Urgences et essayé de réprimer un sourire pendant la majeure partie de la soirée parce que personne n'était gravement blessé
    • Appris ma contribution indirecte à un futur bébé
    • Joué à sourire aux gens au hasard juste pour voir leur réaction gênée
    • Joué à Darth Vader et à Gollum pendant une journée entière à Greenwich juste parce que j'en avais envie
    • Assisté aux 60 ans de mariage de mes grands-parents et au mariage d'Audrey
    • Gardé les poings serrés et le cœur ouvert
    • Fait un rapprochement familial
    • Maudit mes propres bassesses, mes défauts, mes shortcomings
    • Mis quelques coups de pieds dans des fourmilières
    D'un coup, je me rends compte que j'ai eu une grosse année et je me prends à rêver que la prochaine ne soit pas pire. Un "Tiens." vaut mieux que deux "Tu l'auras." Alors je me dis, comme Souchon, que c'est déjà ça et que j'en reprendrais bien une part si je peux.
    Comme c'est pas moi qui décide, je vais attendre et voir et je ferai avec ce qu'on me donnera et je garderai en tête ce que René Char me chuchote en permanence:
    "ne prenons pas la vie par les épines".

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  • À l'heure où les babyboomers et soixante-huitards ont accouché d'un monde anxiogène et désabusé, je sacrifie à la mode pour mettre en ligne mon blog. Sauf que je voudrais proposer une lecture un peu différente et tracer la voie de mon petit monde à moi où les bonnes nouvelles sont autorisées, les bras ne se baissent pas et les têtes restent hautes.

    Ne nous leurrons pas : même si la vie n'est pas parfaite, tant qu'il y aura des gamins de sept ans dans des mines, tous les autres (et a fortiori ceux qui peuvent se permettre de se balader sur Internet et qui ont assez de temps et de moyens pour lire des blogs) n'auront pas le droit de se plaindre.

    Je propose donc ici une petite chronique optimiste de ce qui pourrait être pire.

    Pourvu que ça dure !

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